Mineurs non-accompagnés (MNA)

Depuis 2018, notre canton fait face à une nouvelle problématique sociale, celle des jeunes mineurs non-accompagnés en errance à travers l’Europe.

Il s’agit de jeunes, présumés mineurs, pour l’essentiel issus du Maghreb et qui ne relèvent pas de la procédure d’asile. Face à leur augmentation constante et à l’absence de solution de prise en charge adéquate, le canton s’est très vite trouvé totalement démuni, malgré les efforts pour trouver des réponses appropriées. Au printemps 2019, j’ai obtenu du Conseil d’Etat la création d’une délégation aux migrations (composée de Mauro Poggia, Thierry Apothéloz et de moi-même). Elle s’est, notamment, fixée deux objectifs :

  • Répondre aux besoin de modularité d’hébergement et de suivi des MNA (de la simple mise à l’abri humanitaire au foyer éducatif) en lien avec les partenaires institutionnels et associatifs. L’ouverture de 20 places au foyer Seymnaz en a été la première concrétisation.
  • Proposer des activités mobilisatrices en journée, telles que des chantiers éducatifs.
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Réalisations et projets

2020

  • Développement d’un dispositif de premier accueil (hébergement d’urgence) et d’évaluation avec l’Accueil de nuit de l’Armée du Salut.
  • Mise en place d’un projet pilote d’accueil des MNA (jusqu’à 12 places) au sein du programme Inserres à la Ferme de la Croix-Rouge genevoise (reconnu dans FO18).
  • Mise en place d’un dispositif spécifique au sein de l’Accueil du secondaire II pour les MNA qui démontrent la motivation et la stabilité nécessaire au respect du cadre scolaire.
  • Collaboration notamment avec l’Hospice général pour élargir les possibilités d’hébergement des MNA identifiés comme vulnérables.
  • Identification de besoins en matière de travail social et de concertation des acteurs sur la base du rapport d’un expert mandaté par le CAPAS, la FOJ et la FASe, transmis à la Délégation du Conseil d’Etat à la migration en décembre 2019.

2019

  • Ouverture en novembre de 20 places pour les MNA au sein du nouveau Foyer Seymnaz dirigé par FOJ, pour les jeunes les plus vulnérables, sur le plan de la santé, de l’isolement et de la juvénilité.
  • Soutien financier du DIP au CAPAS (depuis fin 2019) pour développer des solutions d’hébergement adéquates et des activités de jour, en renforçant la concertation entre les partenaires institutionnels et associatifs.

2018

  • Accueil de jour des MNA au sein du programme CAP (15 places) de l’Association Païdos (dispositif reconnu dans le cadre de la Formation obligatoire jusqu’à 18 ans – FO18).
  • Suivi socio-éducatif de rue des MNA par l’Association RESET, notamment pour ceux qui sont hébergés dans les hôtels sociaux.
  • Ouverture de 10 places pour les MNA au sein des structures de l’Hospice général (depuis septembre 2018), quelques jeunes très vulnérables se trouvant dans des foyers de l’éducation spécialisée.

Revue de presse

23.01.2020 - Le Courrier - Mineurs enfin accompagnés?
Le Courrier
23/01/2020

Mineurs enfin accompagnés ?

Le Conseil d’Etat a présenté son plan d’action pour faire face à la situation des MNA. Il compte ouvrir 12 places d’hébergement supplémentaires et 6 d’accueil d’urgence. «Nous faisons ce que nous avons dit que nous ferions. Mais les choses ne se réalisent pas en un claquement de doigt et demandent de la concertation», rappelle Anne Emery-Torracinta.

23.01.2020 - Le Temps - Au Grütli, les migrants mineurs en sursis
Le Temps
23/01/2020

Au Grütli, les migrants mineurs en sursis

Alors qu’une vingtaine de mineurs non accompagnés persistent à occuper le lieu culturel, le Conseil d’Etat annonce une série de mesures destinées à améliorer leur prise en charge. «La diversité des profils suppose une pluralité de solutions, quasiment sur mesure. C’est sur ce créneau que le Conseil d’Etat entend agir pour répondre de manière pragmatique et humaine aux besoins d’une population mouvante et vulnérable», précise Anne Emery-Torracinta

Tribune de Genève
23/01/2020

Projets pour les mineurs non accompagnés

«Nous essayons d’agir de manière pragmatique», expliqueAnne Emery-Torracinta, dans le cadre d’un point de la situation fait par la délégation à la migration du Conseil d’État. «La plupart du temps, ces jeunes ne parviennent pas à s’insérer dans le cadre scolaire habituel.» Travaillant avec les associations, la délégation dit avoir deux objectifs: trouver des solutions d’hébergement adaptées et des prises en charge de jour éducatives ou de formation.