Mon projet pour Genève

En octobre et novembre prochains, les Genevoises et les Genevois seront amenés à renouveler leur parlement et leur gouvernement. Ces élections seront capitales, à la hauteur des enjeux et des défis qui nous attendent.

En effet, Genève est à une phase cruciale et paradoxale de son développement.

Notre économie a plutôt bien résisté à la crise de la zone euro, la croissance économique genevoise est généralement supérieure à celle de la Suisse, mais nous restons lanterne rouge en matière de chômage et l’aide sociale explose. Quant aux inégalités, non seulement elles ont augmenté ces dernières années, mais elles s’inscrivent très clairement dans le territoire cantonal, révélant ainsi des poches de pauvreté inacceptables dans une des régions les plus riches du monde.

La classe moyenne n’est pas épargnée, l’assurance maladie et le logement grevant le budget des ménages. Ainsi, malgré son dynamisme économique, notre canton est devenu – selon une étude du Crédit suisse portant sur 2010 – celui où le revenu librement disponible est le plus bas de Suisse.

Pas étonnant dans ces conditions que, faute de pouvoir trouver à se loger à un prix abordable, une partie des habitant-e-s n’a d’autre solution que de quitter le territoire cantonal et de s’éloigner de son lieu de travail. Ainsi, plus de 550’000 véhiculent entrent ou sortent du canton quotidiennement, ce qui aggrave encore les problèmes liés à la mobilité.

Genève n’est plus la ville de province calme, propre et sûre qu’elle était par le passé. Elle est devenue le cœur d’une véritable métropole de 800’000 habitants, avec les problèmes que connaissent toutes les grandes villes.

Dans un tel contexte, il n’est donc pas surprenant que se développe un sentiment d’insécurité de l’individu, favorisant la montée de l’individualisme, le délitement du lien social, les réflexes identitaires de repli et la montée des populismes.

Pourtant une autre Genève est possible !

Les inégalités et le chômage ne sont pas une fatalité !

Nous devons cesser de considérer les politiques publiques, notamment en matière sociale, uniquement comme des coûts, mais bien plutôt les voir comme des investissements pour l’avenir!

Je veux donc que le futur gouvernement fasse enfin de l’emploi et de la réinsertion des chômeurs et chômeuses sa première priorité. Ce qu’il nous faut, c’est un véritable plan Marshall de l’emploi !

Ce qui signifiera travailler autrement, de manière transversale entre les départements, quitte à les redécouper. Il ne sera pas possible de diminuer drastiquement le chômage sans que plusieurs départements ne travaillent de manière concertée : agir pour l’emploi, cela ne concerne pas que les politiques sociales de réinsertion, mais aussi, la formation, la promotion économique, les investissements menés par le canton, etc. Agir pour l’emploi, c’est aussi œuvrer de concert avec les communes et les associations qui ont mis en place des structures de proximité pour la réinsertion des chômeurs et des chômeuses.

Un Etat qui agit, c’est un Etat qui se donne les moyens de le faire !

La question financière sera l’un des enjeux principaux de la prochaine législature et je m’engage à défendre des finances publiques équilibrées et un Etat à même d’assurer des prestations publiques de qualité répondant aux besoins de la population.

Je veux aussi que les intérêts du canton et de sa population soient mieux portés auprès de la Confédération, car les transferts de charge successifs privent le canton de moyens importants.

Une autre Genève est possible ! Et c’est bien là tout l’enjeu des prochaines élections. A nous donc, l’automne prochain, de faire le bon choix afin, pour reprendre la formule de François Mitterrand, que la majorité politique s’identifie à la majorité sociale…