Association pour la danse contemporaine (ADC)

1. Après l’adoption de la loi cantonale sur la culture en mai dernier quels sont selon vous les enjeux culturels prioritaires des quatre prochaines années ?

 

Les enjeux principaux sont les rénovations et le développement des infrastructures culturelles genevoises, l’engagement financier du canton ainsi que sa capacité à travailler en concertation avec les communes et tous les acteurs culturels de la région. La mise en place du Conseil consultatif de la culture et la création d’espaces de travail sont aussi importants. Il faudra également mener une réflexion autour du PAV (projet Praille-Acacias-Vernets) avec les communes concernées : que veut-on pour ce nouveau quartier en matière culturelle ?

 

2. Si vous reprenez le Département de l’instruction publique, comment allez-vous engager  les missions et les changements que le texte de la loi suppose, notamment le soutien à la création et à la relève, le soutien aux institutions dites « stratégiques » et la concertation avec les communes et la Ville de Genève ?

 

Le soutien à la création et à la relève peut se décliner de diverses manières. Afin que la Nouvelle Comédie développe son rayonnement, l’engagement financier du canton pour sa construction et son fonctionnement en est une, tout comme le soutien aux compagnies indépendantes, aux tournées, aux échanges, qui en est une autre. A ce propos, il faut rappeler que lors des dernières discussions budgétaires, le PLR, le MCG et l’UDC ont voulu baisser fortement les aides ponctuelles à la culture, aux compagnies indépendantes et à la diffusion. Si les montants en question ont finalement été sauvés, c’est grâce à l’accord global sur le budget négocié avec le Conseil d’Etat. Soutenir la création et la relève, c’est aussi soutenir les artistes, notamment par la mise en application de l’article 12 de la loi sur la culture sur la prévoyance sociale. Il est aussi important de développer les conventions de subventionnement canton-communes. En fait, le canton devrait devenir une sorte de facilitateur capable de construire des projets en partenariat avec les communes et les acteurs culturels.

 

3. La danse s’est considérablement développée à Genève et rayonne aujourd’hui bien au-delà du canton. Le projet d’un lieu pour la danse (le Pavillon), porté par l’ADC et la Ville de Genève, est aussi bien engagé. Comment voyez-vous le développement du soutien cantonal à la danse?

 

La création d’un CFC en danse contemporaine, unique en Suisse, et le fait que la moitié des compagnies soutenues par Pro Helvetia se trouve à Genève, témoignent du rayonnement de la danse dans notre canton. Par conséquent, la construction du Pavillon doit être considérée comme une mesure d’urgence sur le court terme. A plus long terme, il y aura lieu de reprendre le dossier d’une Maison de la Danse, éventuellement en lien avec la réflexion sur le PAV.

 

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