Touring Club Suisse (TCS)

1.   Comment comptez-vous concrétiser la complémentarité des moyens de transport publics et privés ?

Préalablement, il me semble important d’affirmer que la mobilité doit se penser de manière globale, à l’échelle de la région dans son ensemble. De plus, il ne faut pas opposer les moyens de transports les uns aux autres, chacun d’entre nous pouvant être successivement automobiliste, usager des transports publics, cycliste et/ou piéton ! L’engorgement que connait Genève aujourd’hui en matière de mobilité est aussi lié à l’absence de choix et de priorité : on veut pouvoir se rendre partout en voiture, tout en ayant des transports publics rapides, des pistes cyclables, etc. ! Or, de fait, l’urbanisation très dense du centre-ville rend impossible l’élargissement des axes routiers. La politique à mener en matière de mobilité implique donc des choix à déterminer de manière concertée avec l’ensemble des acteurs : il nous faut un accord sur l’avenir de la mobilité à Genève ! Ces choix devront se concrétiser par une approche multimodale à même de faciliter des déplacements rapides et confortables dans l’agglomération. Ainsi, par exemple, on pourrait parfaitement imaginer donner la priorité absolue aux transports publics au centre-ville, tout en élargissant l’autoroute et réalisant une traversée du lac afin de boucler et fluidifier le contournement de Genève.

1.1. Prévoyez-vous la création de parkings urbains, en complément aux parkings P+R ?

Non, pour les raisons évoquées précédemment, les parkings sont à prévoir en périphérie (P+R)

1.2. Envisagez-vous l’ouverture de parkings deux-roues motorisés et cycles, gratuits ou à faible prix, à proximité des centres (gares) TPG importants (Rive, Cornavin, Plainpalais, Le Bouchet, Carouge, Vernier, Versoix) ?

Oui, mais probablement avec un tarif différent pour les vélos (plus bas) et les deux-roues motorisées s’il s’agit de parkings sécurisés. En dehors de ces centres, les places en surface pour les deux-roues motorisées doivent être payantes ou limitées dans leur durée, mais rester gratuites pour les vélos.

1.3. Estimez-vous possible la perception, à la demande de l’usager contribuable, d’un impôt sur les véhicules assorti d’un supplément valant pour abonnement général des TPG, à un prix égal ou légèrement inférieur à ce dernier 

A étudier.

 

2.   Comment entendez-vous garantir concrètement la liberté individuelle du choix du mode de transport (art 190 al. 3 Cst-GE) ?

Chacun, bien évidemment, reste libre de choisir son moyen de transport. Toutefois, comme expliqué précédemment, des choix et des priorités doivent être définis de façon à fluidifier le trafic dans l’ensemble de l’agglomération.

 

2.1. Etes-vous favorable à l’accès gratuit aux voies de circulation en ville (versus péage urbain) ?

Sur ce point également, la réponse doit être nuancée, puisque l’on sait que ce n’est pas le prix qui est le levier déterminant du choix entre transports publics et voiture et que tout dépend de quel type de péage on parle, de la zone concernée, de la façon dont il serait prélevé, etc. De plus, cela nécessiterait une offre encore plus importante en matière de transports publics et des tarifs plus attractifs. Ce n’est donc pas envisageable dans l’immédiat. Toutefois, des mesures pourraient être envisagées à terme pour l’hyper-centre (petite ceinture), par exemple avec des macarons attribués aux véhicules privés en fonction du degré de pollution du véhicule et indiquant si la zone est accessible ou non.

2.2. Etes-vous favorable à la modération des taxes de stationnement ?

Non

2.3. Dans la négative, souhaitez-vous des restrictions juridiques en faveur de certaines catégories d’usagers (membres d’autorités, fonctionnaires, diplomates, services d’urgence tels que police, incendie, assistance médicale), ou pécuniaires (péages urbains, augmentation du prix du stationnement) ?

Il est évident que les services d’urgence ne doivent pas être concernés. De même, il faut tenir compte des besoins des entreprises (macaron entreprise). Enfin, si le tarif de stationnement doit plutôt être dissuasif pour les automobilistes au centre-ville, il doit être attractif et bon marché en périphérie.

2.4. Voulez-vous maintenir au niveau actuel relativement élevé le coût de l’obtention du permis de conduire, ou estimez-vous utile de le réduire? +

2.5. Lorsque le permis de conduire est nécessaire pour postuler à un emploi, des aménagements financiers seraient-ils possibles, voire souhaitables, suivant la situation patrimoniale de l’élève-conducteur ?

Conscient que cela peut être problématique pour certains jeunes, le groupe socialiste au Grand Conseil avait soutenu le renvoi en commission pour étude d’une motion (M 1934) sur ce sujet en juin 2010 (contre l’avis de la majorité qui l’avait rejetée au final).

 

3.   Etes-vous prêt à vous engager fermement auprès des autorités fédérales pour le lancement de la traversée du lac ?

Oui. Mais il faut toutefois qu’une partie du financement soit fédéral. De plus, cette traversée doit aller de pair avec des mesures de compensation (par exemple, forte diminution du trafic sur les quais, tram sur le Pont du Mont-Blanc, piétonisation) et un développement de la région Vandoeuvres, Cologny, Vésenaz, tant pour le logement que l’emploi. (Voir aussi question 1).

4.   Etes-vous favorable à la traversée de la rade ?

Non

 

5.   Le cas échéant êtes-vous favorable aux deux ?

 

6.   Quelles mesures alternatives proposeriez-vous à la traversée du lac, dans l’hypothèse d’un refus de ces projets ?

On n’en est pas là pour le moment : à la classe politique genevoise de faire front commun face aux autorités fédérales afin de défendre une vision globale, cohérente et multimodale de la mobilité dans la région !

 

7.   Suivant les circonstances, l’auteur d’un vol de moindre importance est plus légèrement sanctionné que le scootériste qui a mal parqué son véhicule.

J’imagine que vous faites allusion à la problématique des jours-amende avec sursis, mais le code pénal suisse devrait être révisé à ce propos.

 

8.   Selon vous, le développement rapide du nombre de deux-roues motorisés (principalement scooters) à Genève doit-il être :

Pour les petites et moyennes distances, mieux vaudrait favoriser les vélos (non polluants et meilleurs pour la santé) !

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