Pour bien grandir et pour bien apprendre, un enfant doit bénéficier de conditions de vie favorables à son développement et à son épanouissement. C’est en ce sens que j’ai à cœur de développer une politique cantonale de l’enfance et de la jeunesse qui s’appuie sur la richesse du réseau des acteurs cantonaux, communaux et associatifs dont l’implication ainsi que le large champs d’activités constituent la force de la politique genevoise dans ce domaine. La révision du dispositif de protection des mineurs fait également partie de mes priorités
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Dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse, le rôle des collectivités publiques est essentiel pour encourager l’intégration et la participation des enfants et des jeunes, pour promouvoir des conditions propres à favoriser leur santé et pour protéger les enfants menacés dans leur intégrité physique et psychique. Les communes, les institutions sociales et les associations sont des acteurs importants de ce domaine. Quant au canton, il joue un rôle primordial à bien des égards. En tant que conseillère d’État à tête du DIP, j’ai estimé que la politique de l’enfance et de la jeunesse de ce canton devait pouvoir s’appuyer sur une base légale spécifique comme il en existe dans tous les autres cantons romands. J’ai donc proposé et fait accepter la loi sur l’enfance et la jeunesse (LEJ).
Notre société s’est profondément transformée ces dernières décennies et la définition d’une telle politique joue un rôle majeur dans un contexte de confusion croissante des responsabilités éducatives entre la famille et l’école. Aujourd’hui, l’action de l’État en matière d’éducation doit donc tant porter sur le soutien à la parentalité de manière large que sur le développement d’une école qui sait s’adapter à son temps et aux défis sociétaux actuels. De fait, l’école n’est plus seulement un lieu de transmission des connaissances. Elle doit instruire – sa mission première – mais aussi, qu’on le veuille ou non, éduquer. La loi sur l’instruction publique (LIP) que j’ai révisée en 2014, est déjà construite de sorte à répondre à ces évolutions. Quant à la loi sur l’enfance et la jeunesse (LEJ), elle concrétise plus spécifiquement la complémentarité entre le rôle de l’État et celui de la famille, parmi tous les facteurs qui influencent l’éducation de l’enfant de sa naissance à l’âge adulte. En matière d’enfance, le cadre légal est en outre complété par l’action des communes et du canton en matière de petite enfance.
Ce cadre légal complet doit permettre d’asseoir les missions du département et la capacité de l’Etat à répondre aux enjeux complexes auxquels nous sommes confrontés tels que l’exclusion sociale, la paupérisation des familles, la perte de la solidarité, la violence. Il nous appartient de renforcer la communication et le partenariat entre enfants, parents et école afin de permettre à chaque jeune de trouver sa place. Il s’agit d’un enjeu capital pour nos sociétés: le sentiment d’exclusion et l’absence de repères peuvent pousser à la révolte, une révolte destructrice, dont aucune société occidentale ne peut d’ailleurs prétendre être à l’abri aujourd’hui. Notre responsabilité est de nous donner les moyens d’y faire face et de répondre de manière positive et constructive aux besoins exprimés par nos enfants et nos jeunes.
Adoption en 2018 de la loi sur l’enfance et la jeunesse (LEJ)
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Cette loi porte sur la participation, l’éducation, le soutien à la parentalité, la prévention des discriminations, la santé et la protection des mineurs. Elle permet d’ancrer dans la législation les prestations du DIP dans chacun de ces domaines. Avec ce nouveau cadre légal, conformément à la convention internationale des droits de l’enfant, l’enfant ou le jeune est considéré non seulement comme un sujet doté de droits, dont en premier lieu celui d’être protégé, mais également comme un acteur de la société et qui a le droit de s’exprimer sur les questions le concernant.