Il s’agit de jeunes, présumés mineurs, pour l’essentiel issus du Maghreb et qui ne relèvent pas de la procédure d’asile. Face à leur augmentation constante et à l’absence de solution de prise en charge adéquate, le canton s’est très vite trouvé totalement démuni, malgré les efforts pour trouver des réponses appropriées. Au printemps 2019, j’ai obtenu du Conseil d’Etat la création d’une délégation aux migrations (composée de Mauro Poggia, Thierry Apothéloz et de moi-même). Elle s’est, notamment, fixée deux objectifs :
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S’ils n’étaient qu’environ une vingtaine à s’annoncer mensuellement au SPMi début 2018, leur nombre n’a cessé d’augmenter : en moyenne une quarantaine par mois pendant le premier semestre 2019 pour atteindre un pic de plus de 110 fin 2019.
L’ouverture en novembre 2019 du foyer Seymnaz, géré par la FOJ, est venu compléter les possibilités d’hébergement constituées jusque là principalement des hôtels sociaux ainsi que de quelques places à l’Hospice général ou dans les foyers de l’éducation spécialisée pour les plus vulnérables. Un nouveau dispositif verra le jour tout début 2020.
Des activités de jour – compatibles avec le cadre de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans – sont proposées, comme au sein de l’association Païdos pour les jeunes mineurs qui démontrent la motivation et la stabilité nécessaires. L’idée est de pouvoir développer des chantiers éducatifs, notamment afin de pouvoir construire avec les jeunes qui le souhaitent un projet d’avenir réaliste.
En effet, pour la plupart d’entre-eux, leur avenir n’est pas en Suisse une fois leur majorité atteinte, puisqu’ils ne relèvent pas de la procédure d’asile. Notre devoir est donc de les accompagner au mieux afin qu’ils ne tombent pas ensuite dans des réseaux d’exploitation (prostitution, drogue, etc.).
23.01.2020 - Le Courrier - Mineurs enfin accompagnés?
Le Conseil d’Etat a présenté son plan d’action pour faire face à la situation des MNA. Il compte ouvrir 12 places d’hébergement supplémentaires et 6 d’accueil d’urgence. «Nous faisons ce que nous avons dit que nous ferions. Mais les choses ne se réalisent pas en un claquement de doigt et demandent de la concertation», rappelle Anne Emery-Torracinta.
23.01.2020 - Le Temps - Au Grütli, les migrants mineurs en sursis
Alors qu’une vingtaine de mineurs non accompagnés persistent à occuper le lieu culturel, le Conseil d’Etat annonce une série de mesures destinées à améliorer leur prise en charge. «La diversité des profils suppose une pluralité de solutions, quasiment sur mesure. C’est sur ce créneau que le Conseil d’Etat entend agir pour répondre de manière pragmatique et humaine aux besoins d’une population mouvante et vulnérable», précise Anne Emery-Torracinta
«Nous essayons d’agir de manière pragmatique», expliqueAnne Emery-Torracinta, dans le cadre d’un point de la situation fait par la délégation à la migration du Conseil d’État. «La plupart du temps, ces jeunes ne parviennent pas à s’insérer dans le cadre scolaire habituel.» Travaillant avec les associations, la délégation dit avoir deux objectifs: trouver des solutions d’hébergement adaptées et des prises en charge de jour éducatives ou de formation.