Des enseignants genevois font chanter le «Divin enfant» et installent la crèche, d’autres passent sous silence l’origine chrétienne de Noël par souci de laïcité.
Anne Emery-Torracinta évoque les spécificités de la laïcité “à la genevoise”.
La laïcité de l’école est l’instrument qui permet la paix civile et le respect des convictions de tous, sans discrimination, chacun étant égal devant la loi. La laïcité est donc essentielle à une vie scolaire sereine.
La laïcité est un élément central du vivre-ensemble dans une société marquée par la diversité culturelle et religieuse. Dans un contexte social et politique sensible, où l’émotion prend trop souvent le pas sur la raison, il est nécessaire de rappeler le cadre et les principes en vigueur en matière de laïcité à l’école. En effet, le respect d’une laïcité bien comprise dans le cadre scolaire est le meilleur garant d’un vivre-ensemble harmonieux dans une société qui doit apprendre à pratiquer sa multiculturalité sans occulter ses racines.
La mission de l’école est également de repérer les signes avant-coureurs de la radicalisation et de l’extrémisme violent, afin d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
En savoir plusLa laïcité, comprise comme la neutralité religieuse de l’État, est un instrument au service de trois buts:
Elle est en outre garantie par l’article 3 de la Constitution genevoise et prévue à l’article 11 de la Loi sur l’instruction publique.
Malgré son importance, la laïcité à l’école est bousculée par un contexte social et politique extrêmement sensible: hésitations du terrain sur l’application des principes de la laïcité; attention publique exacerbée aux questions liées à la place de la religion dans la vie commune; débats vifs autour de la diversité culturelle et de l’intégration; tensions frontales entre les partisans d’une posture laïque intransigeante et les partisans d’une posture accommodante.
Le DIP a donc pris le parti de réaliser un document de référence sur la laïcité à l’école. Sous la forme d’une brochure, ce document vise trois objectifs:
Cette brochure rappelle les principes qui gouvernent une pratique établie, pour l’essentiel, depuis une vingtaine d’années:
Le document présente également les bases légales et réglementaires pertinentes, tout en retraçant, si nécessaire, quelques évolutions récentes de la jurisprudence fédérale ou européenne. Illustrée par Zep, la brochure est distribuée à toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs du DIP à l’occasion de la rentrée scolaire.
Élaboration d’une brochure de référence sur les principes de la laïcité à l’école.
Participation du DIP à la plateforme contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Mise en place d’un plan d’action dans le cadre scolaire.
. Tous les degrés (de la 1P à la 11ème CO) sont concernés. Le matériel se déploie par étape depuis la rentrée 2018.
Mise en place durant l’année scolaire 2017-2018 d’un plan d’action pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent: désignation et formation de référents dans les écoles ainsi qu’information à l’ensemble du personnel, le but étant d’empêcher la radicalisation des jeunes.
Des enseignants genevois font chanter le «Divin enfant» et installent la crèche, d’autres passent sous silence l’origine chrétienne de Noël par souci de laïcité.
Anne Emery-Torracinta évoque les spécificités de la laïcité “à la genevoise”.
Éditorial de Marianne Grosjean, journaliste “société” à la Tribune de Genève.
Des consignes sur le ramadan ont suscité un tollé. La cheffe de l’École, Anne Emery-Torracinta, rappelle que le maître ne doit pas dispenser mais faire preuve de bon sens.
Dès la rentrée, le DIP dynamisera l’enseignement du fait religieux afin qu’il soit dispensé tout au long de l’école obligatoire. Le Département de l’instruction publique (DIP) veut renforcer cette thématique tout en la recentrant sur la connaissance des religions, dans une approche historique et distanciée. Concrètement, le DIP développe de nouveaux moyens d’enseignement du fait religieux en collaboration avec Neuchâtel, autre canton laïque en Suisse romande.
Un plan national, dont la mise en oeuvre s’étend sur cinq ans, propose un bouclier contre le terrorisme. «Nous sommes en train de mettre en place dans chaque école du canton des référents pour la radicalisation», a déclaré Anne Emery-Torracinta, Conseillère d’État genevoise et membre de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP).
La Confédération, les cantons et les communes mettent sur pied un programme de prévention qui doit toucher tous les acteurs de la société civile. La conseillère d’Etat genevoise Anne Emery-Torracinta livre quelques exemples concrets de ce que le canton du bout du lac a mis sur pied. Dès janvier, 250 référents seront formés dans les écoles genevoises. «Ils informeront ensuite l’ensemble du personnel sur la manière de détecter les signes pouvant conduire à des cas de radicalisation», détaille-t-elle.
Un plan d’action national de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent sous toutes leurs formes a été présenté à Berne. Au niveau des cantons, les écoles sont au centre du dispositif : Genève fait partie des exemples à suivre. Représentant la CDIP, Anne Emery-Torracinta y présente les mesures prises.
Extremist wird man nicht von heute auf morgen. Früherkennung spielt hierbei eine zentrale Rolle beispielsweise in Schulen oder Vereinen. Früherkennung ist auch das Hauptziel des Nationalen Aktionsplans Extremismus. Dieser wurde heute in Bern vorgestellt.
Pour la conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta, «tout le personnel qui côtoie au quotidien les élèves doit mieux reconnaître les signes avant-coureurs de la radicalisation».
Un élève de l’ECG a refusé le contact avec une professeure de gym durant un exercice. Un acte «inacceptable» pour la cheffe du DIP.
La loi de 1940 a été actualisée et enrichie: l’intégration des enfants handicapés et la formation des jeunes sont désormais valorisées. En revanche, l’interdiction des signes religieux est biffée.