Une politique culturelle ambitieuse passe notamment par le rayonnement culturel de Genève en Suisse et à l’étranger.
Il est essentiel de développer une politique d’aide à la diffusion innovante pour soutenir la créativité des artistes genevois et leur ouvrir des scènes difficiles d’accès hors de nos frontières cantonales et nationales.
Dans ce contexte, le canton est actuellement à pied d’œuvre pour permettre la présentation prochaine d’une feuille de route sur l’aide à la diffusion, définissant la direction que Genève entend prendre dans ce domaine.
En savoir plusLa séparation “création/diffusion” est un des gros enjeux liés à la répartition des tâches entre le canton et les communes (RT). Le DIP y est très attentif.
Aujourd’hui, aucun canton suisse ne pratique une réelle politique de diffusion: dans la plupart des cas, la diffusion est travaillée comme une conséquence naturelle de la création, sans réelle réflexion quant aux marchés visés, ni de stratégie de développement.
Au niveau suisse, c’est principalement Pro Helvetia et Swiss Films qui sont chargés de mener une politique de diffusion à l’étranger.
En ce sens et indépendamment de l’avenir de la RT, il existe une véritable opportunité pour le canton de réfléchir à une politique qui valorise vraiment nos artistes et leur permette de rayonner en Suisse (les frontières cantonales ne sont pas toujours faciles à passer, notamment à cause de la question linguistique) comme à l’étranger.
Outre les missions de base assurées aujourd’hui (soutien aux institutions comme le MICR, l’OSR et le MAMCO ainsi que bourses et résidences qui favorisent les échanges au niveau international, conventions tripartites, aide ponctuelle à la diffusion, soutien supra-cantonal, Prix du cinéma suisse, etc), il s’agit d’aller plus loin en menant une politique proactive, identifiée et dédiée.
Cela signifie un travail nécessaire avec de partenaires, comme la CDAC, CORODIS et – bien évidemment – Pro Helvetia. Des outils de Pro Helvetia, comme le Centre culturel suisse de Paris, sont extrêmement intéressants. Au vu de la production genevoise en langue française (littérature, BD, cinéma, théâtre), une présence à Paris au bon moment peut être déterminante dans une carrière. De plus, c’est le seul lieu de Pro Helvetia qui permette de montrer toutes les formes artistiques.
Indépendamment d’une réflexion sur une éventuelle priorisation des aides, il s’agira également d’identifier des pistes complémentaires et innovantes, élargissant la notion de diffusion. Quelques exemples: créer des réseaux de diffusion (sorte de Team Genève de la culture), financer des ouvrages présentant des artistes genevois, promouvoir activement la collection du FCAC, utiliser les réseaux sociaux, etc.
Renforcement de la mise en valeur des artistes notamment par des prix et des bourses (Fonds cantonal d’art contemporain, Bourse et résidence de New York, …)
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Anne Emery- Torracinta considère le Salon du livre comme «un événement phare de la vie littéraire romande. La politique du livre est désormais une priorité du Conseil d’Etat et de mon département. Nous espérons que le parlement suivra le gouvernement dans cette voie. Au demeurant, je considère le Salon du livre comme un partenaire privilégié de cette politique».