L’appui aux élèves en difficulté est renforcé avec des éducateurs. Le dispositif pour les jeunes en rupture est étendu.
Mise en œuvre de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans en 2018.
Mon premier défi: viser une certification pour chaque jeune en luttant contre le décrochage scolaire!
On sait que les jeunes concernés rencontrent généralement des difficultés dès l’école primaire, qui se répercutent ensuite au Cycle d’orientation puis aboutissent à un décrochage au sortir de l’école obligatoire ou durant leur parcours au Secondaire II. Il faut donc bien sûr agir au moment du décrochage mais également en amont!
En savoir plusEn matière de formation, on mesure la réussite d’un système éducatif en regardant celles et ceux qui en sortent. Or, on estime qu’à Genève, 10 à 15% des jeunes quittent le système scolaire sans certification du Secondaire II. Dans une société où le marché du travail est devenu toujours plus concurrentiel et exigeant, où il n’y a plus de “petits boulots” pour les personnes sans diplôme, ces jeunes sont des candidats au chômage, voire à l’aide sociale, et donc à la précarité ou à la pauvreté. La lutte contre le décrochage scolaire est donc le défi majeur de l’école.
Pour être efficace, notre action doit se situer à tous les degrés scolaires car, en réalité, le décrochage scolaire est rarement un coup de tonnerre dans un ciel serein. Il est le plus souvent la résultante d’une succession d’échecs tout au long du parcours scolaire et, pour les élèves qui ont suivi l’ensemble de leur cursus chez nous, malheureusement dès les premières années d’école. Ce sont, bien souvent, des élèves qui ont doublé déjà à l’école primaire, ont effectué le cycle d’orientation dans un regroupement moins exigeant, puis faute d’avoir obtenu les notes suffisantes pour entrer directement dans une filière qualifiante du Secondaire II, ont passé par des structures de transition (classes préparatoires, Centre de la transition professionnelle).
Lutter contre le décrochage scolaire signifie donc renforcer l’École primaire, améliorer le dispositif d’information et d’orientation au CO et développer des dispositifs adaptés aux jeunes en difficulté d’apprentissage au niveau du Secondaire II. L’application, dès la rentrée 2018, de l’article constitutionnel sur la formation obligatoire jusqu’à 18 ans est allée dans ce même sens.
Mise en œuvre de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans en 2018.
Introduction du mercredi matin dès la 5P pour renforcer les compétences des élèves notamment dans les langues (français, allemand et introduction de l’anglais).
Augmentation de 45 postes d’enseignants de soutien à l’école primaire, passant de 101 à 146, entre 2013 et 2017, dont près de 40 postes exclusivement destinés à l’apprentissage de la lecture au cycle élémentaire.
Création d’équipes pluridisciplinaires au sein des établissements primaires (avec enseignants spécialisés, infirmiers, psychologues, éducateurs, logopédistes, psychomotriciens) pour favoriser le maintien de tous les élèves dans l’enseignement régulier et soutenir les enseignants et directions qui font face à des situations d’élèves toujours plus complexes. A la rentrée 2019, 21 établissements (sur 58) bénéficiaient d’une équipe pluridisciplinaire complète. Tous les autres ont été dotés d’un demi-poste d’éducateur et ont vu leur personnel infirmier renforcé.
Stabilisation du dispositif REP dans les quartiers les plus défavorisés.
Stabilisation et renforcement du dispositif CAP Formations de soutien aux jeunes en rupture, avec augmentation du nombre de postes et création d’un guichet unique pour faciliter l’accès à ce dispositif: plus de 2000 jeunes accompagnés chaque année avec un taux de presque 80% de reprise de formation.
Ouverture de l’établissement Lullin (en octobre 2014) pour un soutien individuel aux élèves en risque de décrochage au Secondaire II.
Afin de limiter les échecs, notamment au Collège, révision du règlement du Secondaire II.
Ouverture de l’École de commerce Raymond-Uldry à la rentrée scolaire 2017. En sus des cursus de commerce classiques, l’école offre de nombreuses places d’apprentissage et de stages pour des jeunes à besoins particuliers. Encadrés par leurs formateurs, ces jeunes effectuent une partie des tâches nécessaires au fonctionnement d’une école (cafétéria, secrétariat, conciergerie, espaces extérieurs).
Réforme de la maturité gymnasiale à la rentrée 2021 afin de rendre le système plus simple, plus cohérent et plus lisible, notamment en introduisant les options spécifiques dès la première année.
Refonte et amélioration du dispositif d’information scolaire et professionnelle au Cycle d’orientation.
14 octobre 2019 / Projet CO22 avec comme objectif une mise en oeuvre pour les élèves de 9ème à la rentrée 2022 (cf. communiqué et conférence de presse ci-contre)
Mise en place par étape du dispositif GO-Apprentissage au Cycle d’Orientation pour accompagner les élèves dans la recherche d’une place d’apprentissage et améliorer leurs chances de poursuivre leur formation.
L’appui aux élèves en difficulté est renforcé avec des éducateurs. Le dispositif pour les jeunes en rupture est étendu.
Le DIP a fait un premier point de situation jugé encourageant après l’introduction, à la rentrée, du dispositif de formation obligatoire jusqu’à 18 ans.
700 jeunes remis ou maintenus à l’ouvrage, alors qu’ils étaient promis au décrochage et à la dérive scolaire. C’est ce qui ressort du bilan intermédiaire de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans (FO18), une disposition constitutionnelle genevoise unique en Suisse et entrée en vigueur à la rentrée dernière. La conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta ne saurait en tirer des conclusions hâtives: “Nous n’avons pas d’exemple comparable, donc Genève est un laboratoire qui nous engage à beaucoup d’humilité.”
La formation obligatoire jusqu’à 18 ans est en vigueur depuis un an. La cheffe du DIP, Anne Emery-Torracinta, veut encore améliorer l’offre, en sollicitant les entreprises et les associations privées.
Depuis cette rentrée, une première suisse, aucun mineur ne peut légalement demeurer sans formation à Genève. Pour respecter cette exigence, le DIP mise sur les stages professionnels afin de recréer du lien avec les élèves en rupture.
À la rentrée 2018, les 15-18 ans devront obligatoirement suivre une formation. L’État informe les parents sur cette “révolution” pour lutter contre le décrochage scolaire. Le canton de Genève édite un guide pratique sur la formation obligatoire jusqu’à 18 ans (FO18).
Le DIP, par la voix de sa Conseillère d’État Anne Emery-Torracinta, détaille son plan pour lutter contre la rupture de formation, du soutien au primaire à l’année de stages pour les indécis.
Anne Emery-Torracinta, Conseillère d’État en charge du DIP, est l’invitée du Journal.
Anne Emery-Torracinta, Conseillère d’État en charge du DIP, est l’invitée du Journal.
La cheffe de l’Instruction publique, Anne Emery-Torracinta, a présenté les mesures pour concrétiser la formation obligatoire jusqu’à 18 ans. Mise en oeuvre à la rentrée 2018.
Le Département de l’instruction publique veut lutter contre le décrochage scolaire. «Les mailles du filet sont trop larges. Nous voulons les resserrer», affirme Anne Emery-Torracinta, conseillère d’État, cheffe du DIP.
Chaque année, entre 10 et 15% des jeunes gens quittent le système sans aucune formation. La conseillère d’Etat genevoise Anne Emery-Torracinta a présenté une série de mesures qui visent à «resserrer les mailles du filet»
Les précisions d’Anne Emery-Torracinta, conseillère d’État en charge du Département de l’instruction publique, de la culture et du sport.
L’Ecole de commerce Raymond-Uldry mêle cursus classique, apprentissages et stages pour élèves à besoins particuliers: elle se veut «une vitrine de la formation professionnelle et un modèle d’école inclusive», selon Anne Emery-Torracinta.
L’Ecole de commerce Raymond-Uldry ouvre lundi. Elle mêle cursus classique, apprentissages et stages pour élèves à besoins particuliers.
Anne Emery-Torracinta se représente au Conseil d’État genevois l’an prochain. La cheffe du Département de l’instruction publique entend bien y faire avancer son projet phare: l’école inclusive.
Anne Emery-Torracinta est sur tous les fronts. Enseignants mobilisés et en colère, redistribution des cartes en matière de culture entre la Ville et le canton, rôle de l’école face à la menace djihadiste: les vérités d’une ministre dans la tourmente.
Les inscriptions au Collège sont en recul. Les élèves les plus fragiles sont découragés par le récent durcissement du règlement et se lancent à la place dans la voie professionnelle.
Le dispositif CAP Formations a suivi 2500 jeunes pour les aider à trouver une formation ou un emploi.
A la fin du Cycle, «plus de la moitié des élèves vont au collège mais beaucoup n’obtiennent pas une maturité», déplore la conseillère d’État Anne Emery-Torracinta.
La formation obligatoire jusqu’à 18 ans: tel est l’enjeu majeur qui attend Anne Emery-Torracinta, nouvelle conseillère d’État en charge du DIP.